Six- Pack de Jean- Hugues Oppel, Rivages Noir, 251 pages
La quatrième de couverture: Brunes, blondes ou rousses, cinq victimes toutes différentes, massacrées en autant de lieux différents, cinq victimes dépareillées que rien ne relie en apparence, sinon le même maniaque assassin au processus meurtrier salement répétitif. Pas de témoins, jamais. Dix millions de suspects au bas mot- peut-être même plus en comptant large... Enquête poisseuse aux frontières crépusculaires de l'âme humaine pour l'inspecteur Saverne, mis au pied du mur de ses fantasmes, au risque de se perdre, corps et âme. Et, variante de chercher une aiguille dans une meule de foin: traquer un sale tueur en évitant les miroirs, et peut-être le trouver au fond d'un verre de Bourbon. On the rocks.
Mon avis: Encore un roman qui dormait tranquillement dans ma PAL depuis presque 1 an. Comme il était au- dessus de la pile, je me suis lancée.
L'histoire étant bien résumée dans la quatrième de couverture, je ne vais pas vous refaire un topo. En tout cas, on sent tout de suite le roman noir, le bon vieux thriller qui fait se dresser les poils bref, l'histoire qui va vous emporter dans un tourbillon sombre. Les rebondissements ne sont pas forcément nombreux dans ce livre mais l'histoire est tellement bien écrite que l'on ne se lasse pas de la lire. Pour vous dire, j'ai dévoré le roman en une seule après- midi. Le lecteur se retrouve donc dans du policier pur et dur, du bon vieux polar à la française comme j'aime. Jusqu'au bout j'ai été tenu en haleine me demandant même parfois comment l'auteur allait pouvoir boucler son livre avec si peu de pages restantes. Mais, tout l'art de l'écrivain est là car la boucle est bouclée de façon magistrale.
Jean- Hugues Oppel met ici en avant le personnage de Saverne, un inspecteur divorcé qui essaie de se sevrer de l'alcool et qui semble un peu trop déprimé à mon goût. Bref, le flic de base de tous les polars. Rien à dire sur ce personnage qui campe parfaitement dans le style du flic bougon et grande gueule en marge de la hiérarchie policière, un vrai cliché en somme.
Le style de l'auteur est très agréable et fluide, ce qui rend la lecture simple. Je n'ai pas vu le temps passé et me suis retrouvée en un rien de temps à la fin du roman. Pas de longueurs, pas de descriptions inutiles, Jean-Hugues Oppel a su trouver le mot juste et la formule percutante qui fait que le lecteur accroche de façon systématique.
Pour résumer: Malgré un personnage principal très stéréotypé, l'auteur nous donne à lire un polar comme il en existe rarement. A lire.
Ma note: 8/ 10
Les premières lignes: Éclair.
Éclat brutal blanc cru tranchant sur le bleu nocturne, mais dérisoire, perdu au coeur du tourbillon multicolore des attractions de la fête foraine.
La tireuse a cligné des yeux. Elle repose l'imitation de Winchester sur le comptoir du stand de tir. Fière. Dans le mille à la quatrième tentative; le plombe a déclenché l'appareil photo automatique à développement instantané dissimulé derrière le carton. La tireuse se rengorge, gamine. Elle fait des progrès: d'ordinaire, il lui faut gaspiller une bonne dizaine de cartouches avant de se voir le portrait tiré sur papier inversible de piètre qualité.
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