lundi 29 juin 2015

Une photo, quelques mots (16)



Après mon absence de la semaine dernière, me voici de retour avec l’atelier d’écriture de Leilonna du blog Bric à Book.
Cette semaine, elle nous livre la photo d’un nouveau photographe Vincent Héquet.

Je trouve cette photo magnifique, le noir et blanc ainsi que l’atmosphère générale, éveillent chez moi divers sentiments.
Je vous livre donc mon texte de cette semaine.

Il faisait nuit. Je tâtonnais désespérément dans la forêt pour trouver le lieu du rendez- vous. J’avais repéré l’endroit de jour mais de nuit, tout s’avérait plus compliqué. J’avais suivi les instructions avec minutie, cherchant la tenue noire idéale. Le plus compliqué avait été de trouver ce foutu masque, mais finalement, la magie d’internet avait fonctionné.
Je continuais à tâtonner me demandant si j’allais finir par rejoindre le cercle. Soudain, au loin, une clarté. J’avançais plus rapidement et débouchais sur une espèce de petite trouée dans la forêt. Des personnes habillées elles aussi en noir été assises sur des troncs d’arbres disposés en cercle. Au centre, un feu gigantesque illuminait l’espace. Un homme, certainement le chef avait des bois de cerf sur la tête. Les regards se tournèrent vers moi.
« Grille-pain » me dit un homme. Je hochais la tête. Quel pseudo ridicule…
L’homme aux bois de cerfs nous invita à nous asseoir autour du feu et il commença à parler.
« Bienvenue aux Serial Killers Anonymes. Je vous rappelle que vous êtes ici dans un cercle de parole sécurisé. Vous pouvez parler de vos doutes, de vos angoisses.
Nous avons été rejoints par Grille- pain qui se présentera plus tard. Écorche- moi n’a pas pu se joindre à nous et s’en excuse. Il dit que son avocat lui déconseille de bouger pour le moment. »
L’homme aux bois de cerf s’assoit. Un autre se lève et se présente. Celui- ci s’appelle Scalpel parce qu’il adore utiliser cet outil pour écorcher ses victimes. Un autre qui est tout petit se présente timidement. De prime abord, on ne dirait pas qu’il prend plaisir à suspendre des gens et à les éviscérer comme des porcs.
Vient enfin mon tour. Je me lève et déglutis péniblement.
« ‘Jour, je m’appelle Grille- pain. Cela va faire trois jours que je n’ai touché à personne et cela commence à devenir long… Je suis obsédé par la caissière de la supérette en bas de chez moi mais j’ai peur que cela rapproche les flics de moi… L’odeur de chair brûlée me manque horriblement et je cherche encore quelle technique fait vraiment cramer la peau…Euh…voilà… »
Je me rassois timidement, presque gêner. Tous me sourient, puis l’un d’entre eux commence à parler.
« Tu devrais essayer le fer à souder, c’est pas mal… »

6 commentaires:

adèle a dit…

Beurk beurk beurk ! Ton texte est horrible mais magnifique !
Je te prédis un bel avenir dans le thriller, mais je n'achèterai jamais tes livres . :)
Encore bravo, sincèrement, c'est très bien écrit.

Albertine a dit…

Horriblement drôle !

monesille a dit…

Oui berd , froid dans le dos te salue bien bas !

Parlonslittérature a dit…

Non mais comment t'es venu une inspiration aussi horrible ?
Ah oui tu devrais te lancer dans le thriller !
Dis donc que des malades en puissance ... lol

paikanne a dit…

Grinçant à souhait ;-)

Amandine a dit…

Merci pour tous vos commentaires!
Avec tous les thrillers que je lis, ce n'est pas vraiment étonnant que je me retrouve à écrire des textes pareils. Néanmoins, écrire un thriller entièrement est un vrai travail de titans que je laisse volontiers aux auteurs!