vendredi 10 avril 2015

Dieu me déteste d'Hollis Seamon

Dieu me déteste d'Hollis Seamon, La Belle Colère

La quatrième de couverture: New York, hôpital Hilltop. Richard Casey aura bientôt 18 ans.Comme tous les adolescents, il voudrait faire la fête, draguer, s’envoyer en l’air, tomber amoureux, danser, fumer, boire, et tout recommencer. La différence, c’est que Richard sait qu’il ne fêtera jamais ses 19 ans. il est un peu plus pressé que les autres et pour vivre fort, il lui faut déjouer les pièges de tous ceux qui préféreraient le voir vivre un peu plus longtemps. Heureusement, Richard a de la ressource, du courage et un solide sens de l’humour. Alors il va ruer dans les brancards. Et si Dieu le déteste, il est prêt à rendre coup pour coup. Vous n’êtes pas près d’oublier Richard Casey, comment il mena une révolution contre le corps médical, se glissa dans les draps de la jolie fille de la 302, réussit une évasion périlleuse avec la complicité d’un oncle dysfonctionnel, évita de tomber sous les coups d’un père vengeur, et joua finalement son destin au poker, dans un des plus beaux bluffs jamais montés contre le sort.

Ce que j'en pense: Cela faisait un moment que je voulais lire ce livre et c'est en le voyant à ma médiathèque que je me suis dit que c'était le moment de me lancer.

J'ai totalement accroché à l'intrigue. Un amour quasi impossible en soins palliatifs forcément c'est plus qu'original. La thématique pourrait paraître triste mais le récit n'en est pas pour autant austère, bien au contraire. J'ai apprécié les petits rebondissements et les morceaux de vie de ces gens entrain de mourir. Tout tourne autour de l'histoire d'amour entre Richard et Sylvie. Tout le long du roman, j'ai espéré cet amour qui paraît impossible. Cela pourrait vite devenir lassant mais pas du tout. les divers stratagèmes élaborés par nos deux tourtereaux égaient un récit qui pourrait s'avérer vite ennuyeux.
La force de ce livre réside selon moi en son personnage principal: Richard. Ce gamin de 17 ans m'a profondément touché. Il est d'un cynisme sans borne et a beaucoup d'humour. Il dédramatise toutes les situations et relativisent régulièrement. Bref, il m'a mis une vraie claque. Sa force de caractère et sa détermination m'ont beaucoup touché. Le deuxième personnage est celui de Sylvie mais nous ne le voyons qu'à travers le regard de Richard qui est le narrateur. Sylvie n'a que 15 ans et pourtant, elle aussi est entrain de mourir. Là aussi beaucoup de détermination et d'humour chez ce personnage aux apparences fragiles. Ce sont tous les deux de grands battants auxquels je me suis attachée. Bien qu'ils soient déclarés comme mourants, je n'ai eu de cesse d'espérer une rémission pour eux.
Les personnages sont donc sympas avec beaucoup de relief et de caractère.
Le style d'écriture est très oral car le narrateur est Richard. Le langage est cru, l'humour est noir. Ici pas de morbide est beaucoup d'ironie. L'auteur arrive à se mettre littéralement à la place de son personnage, ce faisant complètement oublié. J'ai aimé les descriptions peu précises qui se suffisent et laissent un sentiment de pudeur. On peut dire pleins de choses sur la mort mais pas tout. Le ton utilisé est juste. J'avais peur que ce roman soit larmoyant mais il ne l'est pas. Ce roman m'a profondément émue. J'ai souri, j'ai pleuré, j'ai ris. Finalement, j'ai refermé ce livre complètement troublé presque tremblante.
Bref: Une lecture qui selon moi ne laissera indifférent personne.

Les blogs qui en parlent:

D'une berge à l'autre
Mille et une frasques
Noukette

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4 commentaires:

Jérôme a dit…

Un très beau roman, oui. Le sujet était casse-gueule, l'auteure s'en est magnifiquement bien sortie.

Amandine a dit…

Un vrai coup de coeur en ce qui me concerne.

Pinklychee a dit…

Ca donne bien envie, du coup je note ^^

Amandine a dit…

Il est top, vraiment!