Un employé modèle de Paul Cleave, Livre de Poche, 477 pages
La quatrième de couverture: Christchurch, Nouvelle-Zélande. Joe Middleton contrôle les moindres aspects de son existence. Célibataire, aux petits soins pour sa mère, il travaille comme homme de ménage au commissariat central de la ville. Ce qui lui permet d’être au fait des enquêtes criminelles en cours. En particulier celle relative au Boucher de Christchurch, un serial killer sanguinaire accusé d’avoir tué ces dernières semaines sept femmes dans des conditions atroces. Même si les modes opératoires sont semblables, Joe sait qu’une de ces femmes n’a pas été tuée par le Boucher de Christchurch. Il en est même certain, pour la simple raison qu’il est le Boucher de Christchurch.
Contrarié par ce coup du sort, Joe décide de mener sa propre enquête, afin de démasquer lui-même le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres. Ayant accès à toutes les données de la police, il va d’abord se concentrer sur cette « septième victime » pour tenter de connaître le mobile du tueur. Il lui faudra ensuite savoir comment l’homme qu’il cherche a pu avoir connaissance de son mode opératoire dans les moindres détails, au point de leurrer les forces de l’ordre. Se mettre dans la peau du tueur, en quelque sorte : ça, il connaît !
Contrarié par ce coup du sort, Joe décide de mener sa propre enquête, afin de démasquer lui-même le plagiaire. Et, pourquoi pas, de lui faire endosser la responsabilité des autres meurtres. Ayant accès à toutes les données de la police, il va d’abord se concentrer sur cette « septième victime » pour tenter de connaître le mobile du tueur. Il lui faudra ensuite savoir comment l’homme qu’il cherche a pu avoir connaissance de son mode opératoire dans les moindres détails, au point de leurrer les forces de l’ordre. Se mettre dans la peau du tueur, en quelque sorte : ça, il connaît !
Mon avis: Fan de thriller bienvenue dans un roman décalé où les clichés habituels sont balayés d'un seul trait.
L'intrigue de ce roman est un petit bijou. Franchement, il suffisait d'y penser pourtant! Un criminel qui travaille dans les locaux de la police et se fait passer pour une personne limité mentalement... Alors oui, les fans de thrillers y verront un petit côté Dexter mais franchement pour ma part ce n'est pas pour me déplaire.
Le lecteur suit donc un criminel dans son enquête pour retrouver un autre criminel qui essaie de le plagier. Une mise en abîme excellente et qui m'a délecté au plus haut point. Bref, ce n'est pas une intrigue ordinaire mais palpitante que nous offre ici Paul Cleave.
Le personnage principal Joe Middleton sort quant à lui carrément des sentiers battus. J'ai été ravie de trouver ici non pas un détective bourru blessé par la vie ou encore un tueur aux allures psychotiques. C'est en toute simplicité que ce personnage principal prend sa place dans le roman. Là aussi, c'est un pur plaisir de se glisser dans les chaussures de cet être complexe et oh combien intelligent. Ce qui est amusant, c'est que bien que meurtrier, on se prend d'empathie pour le personnage oubliant parfois qu'il fait partie des "méchants" et espérant qu'il va réussir son coup! Avec Joe Middleton, Paul Cleave signe un personnage en complet décalage avec les personnages habituels de thriller. Personnellement, lisant beaucoup de livres de ce genre, j'ai trouvé que cela été rafraîchissant.
Côté stylistique, pas de grandes envolées lyriques mais un style épuré, des phrases brèves. Des descriptions concises mais précises. Paul Cleave ne nous plonge pas dans un univers glauque ou rempli de noirceur et nous livre tout simplement un récit palpitant.
Pour résumer: Un thriller en décalage avec le genre et qui crée une bouffée d'air frais. Comme quoi on peut écrire un bon roman policier sans pour autant verser systématiquement dans le cliché!
Ma note: 8/ 10
Les premières lignes: Je gare la voiture dans l'allée. M'enfonce dans le siège. Essaie de me détendre.
Aujourd'hui, je le jure devant Dieu, il doit faire au moins 35 degrés. Chaleur de Christchurch. Météo schizophrène. La sueur dégouline de mon corps. Mes doigts sont du caoutchouc mouillé. Je me penche et je coupe le contact, prends ma mallette et m'extrait de la voiture. Par ici, la climatiqation sert vraiment à quelque chose. J'atteins la porte de devant et je trafique la serrure. Je pousse un soupir de soulagement quand j'entre.
2 commentaires:
Lu et comme je disais, c'est un thriller singulier réussi. Mais par contre j'ai trouvé que ça manquait un peu d'entrain, de dynamisme parfois quoi ;)
d'accord avec toi, bien décalé comme il faut!
excellent thriller!
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