Je, François Villon de Jean Teulé, Pocket, 432 pages
La quatrième de couverture: Il est peut-être né le jour de la mort de Jeanne d'Arc. On a pendu son père et supplicié sa mère. Il a étudié à l'université de Paris. Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge. Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les curés, les assassins, les poètes et les rois. Aucun sentiment humain ne lui était étranger. Des plus sublimes aux plus atroces, il a commis tous les actes qu'un homme peut commettre. Il a traversé comme un météore trente années de l'histoire de son temps. Il a ouvert cette voie somptueuse qu'emprunteront à sa suite tous les autres poètes : l'absolue liberté.
Mon avis: J'aime beaucoup Jean Teulé et n'ai jamais été déçue par ses livres. C'est donc les yeux fermés que je me suis lancée dans cette lecture.
L'histoire raconte la vie de François Villon, un garçon à l'enfance malheureuse et qui deviendra poète. Pleins de rebondissements dans cette histoire surprenante. On peut dire que François Villon a fait pleins de choses dans sa vie et pas que des bonnes choses. De mauvais choix en mauvais choix, il aiguise son talent grâce aux coup du sort que lui réserve sa vie.
Le personnage principal est très charismatique, habitant tout entier ce roman d'une noirceur sans nom. François Villon bien que talentueux n'aura de cesse de se fourrer dans les pires ennuis mais ce sont ces ennuis qui sont sa source d'inspiration. Plutôt fataliste, le poète nous présente des poèmes aussi noir que le sera sa vie. Esprit révolté et rebelle, c'est aussi un bon vivant qui n'hésitera pas à ripailler et à profiter de la bonne chair.
De prime abord, un sublime roman sur fond de Moyen- Age. Allez savoir pourquoi je n'ai pas accroché. C'est tout à l'honneur de Jean Teulé d'avoir voulu écrire la vie de ce poète. J'ai apprécié l'initiative de l'auteur de nous transmettre certains poèmes du personnage dans le roman mais personnellement, je n'ai pas accroché. Pas assez d'humour, beaucoup trop de noirceur, des scènes à faire vomir, c'est avec soulagement que j'ai terminé ce livre qui m'a beaucoup pesé. La magie n'a vraiment pas opéré cette fois. La rencontre n'a pas eu lieu et un goût amer me revient dans la bouche rien que de penser à ce livre.
Pour résumer: Malgré un sujet intéressant, je n'ai pas apprécié cette lecture.
Ma note: 5/ 10
Les premières lignes: Le corps carbonisé fumait encore entre les chaînes du poteau fixé sur un haut
socle de pierre. Sa jambe droite s'était écroulée, provoquant un curieux
déhanchement. Le buste penchait en avant. Les volutes ondulantes, s'élevant du
crâne, lui faisaient une drôle de chevelure verticale. Un souffle d'air, comme
une gifle, lui emporta une joue de cendre, découvrant largement sa mâchoire où
les gencives flambaient. Dans la boîte cranienne, le cerveau s'était effondré.
On le voyait bouillir par les orbites oculaires d'où il déborda et s'écoula en
larmes de pensées blanches. Le bourreau lança un petit coup de pelle latéral
dans les hanches. le bassin se démantela entraînant la jambe gauche dans un
nuage de poussière et de débris d'os. De la poitrine restée enchaînée au poteau,
les côtes flottantes pendaient. Le coeur y glissa et tomba, encore rouge. On
versa dessus de la poix et du doufre. Il s'enflamma. Un autre coup dans le
sternum et le reste dégringola. les bras filèrent entre les chaînes.
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