Je, François Villon de Jean Teulé, Pocket, 432 pages
Je suis vraiment au tout début du livre. Pour preuve voici un extrait de la page 1:
Le corps carbonisé fumait encore entre les chaînes du poteau fixé sur un haut socle de pierre. Sa jambe droite s'était écroulée, provoquant un curieux déhanchement. Le buste penchait en avant. Les volutes ondulantes, s'élevant du crâne, lui faisaient une drôle de chevelure verticale. Un souffle d'air, comme une gifle, lui emporta une joue de cendre, découvrant largement sa mâchoire où les gencives flambaient. Dans la boîte cranienne, le cerveau s'était effondré. On le voyait bouillir par les orbites oculaires d'où il déborda et s'écoula en larmes de pensées blanches. Le bourreau lança un petit coup de pelle latéral dans les hanches. le bassin se démantela entraînant la jambe gauche dans un nuage de poussière et de débris d'os. De la poitrine restée enchaînée au poteau, les côtes flottantes pendaient. Le coeur y glissa et tomba, encore rouge. On versa dessus de la poix et du doufre. Il s'enflamma. Un autre coup dans le sternum et le reste dégringola. les bras filèrent entre les chaînes.
Une lecture prometteuse...
Bon dimanche à tous!
1 commentaire:
Ce livre de Jean Teulé m'a laissé un souvenir inoubliable ! C'est une lecture qui secoue !!!
Enregistrer un commentaire