Après mon absence de la semaine
dernière, me voici de retour avec l’atelier d’écriture de Leilonna du blog Bric à Book.
Cette semaine, elle nous livre la
photo d’un nouveau photographe Vincent Héquet.
Je trouve cette photo magnifique,
le noir et blanc ainsi que l’atmosphère générale, éveillent chez moi divers
sentiments.
Je vous livre donc mon texte de
cette semaine.
Il faisait nuit. Je tâtonnais
désespérément dans la forêt pour trouver le lieu du rendez- vous. J’avais
repéré l’endroit de jour mais de nuit, tout s’avérait plus compliqué. J’avais
suivi les instructions avec minutie, cherchant la tenue noire idéale. Le plus
compliqué avait été de trouver ce foutu masque, mais finalement, la magie
d’internet avait fonctionné.
Je continuais à tâtonner me demandant
si j’allais finir par rejoindre le cercle. Soudain, au loin, une clarté.
J’avançais plus rapidement et débouchais sur une espèce de petite trouée dans
la forêt. Des personnes habillées elles aussi en noir été assises sur des
troncs d’arbres disposés en cercle. Au centre, un feu gigantesque illuminait
l’espace. Un homme, certainement le chef avait des bois de cerf sur la tête.
Les regards se tournèrent vers moi.
« Grille-pain » me dit un homme. Je hochais la tête. Quel pseudo
ridicule…
L’homme aux bois de cerfs nous
invita à nous asseoir autour du feu et il commença à parler.
« Bienvenue aux Serial Killers Anonymes. Je vous
rappelle que vous êtes ici dans un cercle de parole sécurisé. Vous pouvez
parler de vos doutes, de vos angoisses.
Nous avons été rejoints par Grille- pain qui se présentera plus
tard. Écorche- moi n’a pas pu se
joindre à nous et s’en excuse. Il dit que son avocat lui déconseille de bouger
pour le moment. »
L’homme aux bois de cerf
s’assoit. Un autre se lève et se présente. Celui- ci s’appelle Scalpel parce qu’il adore utiliser cet
outil pour écorcher ses victimes. Un autre qui est tout petit se présente
timidement. De prime abord, on ne dirait pas qu’il prend plaisir à suspendre
des gens et à les éviscérer comme des porcs.
Vient enfin mon tour. Je me lève
et déglutis péniblement.
« ‘Jour, je m’appelle Grille- pain. Cela va faire trois jours
que je n’ai touché à personne et cela commence à devenir long… Je suis obsédé
par la caissière de la supérette en bas de chez moi mais j’ai peur que cela
rapproche les flics de moi… L’odeur de chair brûlée me manque horriblement et
je cherche encore quelle technique fait vraiment cramer la
peau…Euh…voilà… »
Je me rassois timidement, presque
gêner. Tous me sourient, puis l’un d’entre eux commence à parler.
« Tu devrais essayer le fer
à souder, c’est pas mal… »
6 commentaires:
Beurk beurk beurk ! Ton texte est horrible mais magnifique !
Je te prédis un bel avenir dans le thriller, mais je n'achèterai jamais tes livres . :)
Encore bravo, sincèrement, c'est très bien écrit.
Horriblement drôle !
Oui berd , froid dans le dos te salue bien bas !
Non mais comment t'es venu une inspiration aussi horrible ?
Ah oui tu devrais te lancer dans le thriller !
Dis donc que des malades en puissance ... lol
Grinçant à souhait ;-)
Merci pour tous vos commentaires!
Avec tous les thrillers que je lis, ce n'est pas vraiment étonnant que je me retrouve à écrire des textes pareils. Néanmoins, écrire un thriller entièrement est un vrai travail de titans que je laisse volontiers aux auteurs!
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