vendredi 7 décembre 2012

Délivrez- nous du mal de Romain Sardou

Délivrez- nous du mal de Romain Sardou, Pocket, 434 pages

La quatrième de couverture: Hiver 1288. Dans une paroisse isolée du Quercy, une troupe d'hommes en noir s'empare d'un enfant. Refusant d'admettre le pire, le prêtre du village, le père Aba, se lance à la poursuite des ravisseurs.
Au même moment, à Rome, l'éminent enquêteur Bénédict Gui accepte une nouvelle mission: retrouver un jeune homme employé par l'administration du pape. Lui aussi a été enlevé par des hommes en noir.
Disparitions d'enfants qui se multiplient, archives escamotées, cardinaux assassinées... Dans ce Moyen Age où le pouvoir de l'Eglise est plus fort que jamais, un drame se prépare.

Mon avis: Romain Sardou revient dans ma vie de lectrice avec ce livre à suspens. Posant son décor au Moyen Age (période historique que j'apprécie beaucoup), il tisse la toile d'une histoire palpitante aux revirements nombreux. Le lecteur suit l'enquête en parallèle de deux personnages et se rend très vite compte que tout est lié. Complètement absorbé par les rebondissements, j'ai apprécié le rythme de ce livre qui au détour d'une page peut vous surprendre et vous désarçonner.
Les deux personnages principaux sont le père Aba et Bénédict Gui. Deux protagonistes aux allures différentes mais à la détermination sans borne. Avec ces deux personnages, Romain Sardou nous dévoile des personnalités toutes en nuances. Les protagonistes nous surprennent et ne tombent pas dans un cliché.
Le style de l'auteur m'a bien accroché. J'ai trouvé que l'alternance des points de vue était judicieuse, les chapitres de longueur convenable. Le récit est clair et bien écrit. Il y a également un bon équilibre au niveau des descriptions (point trop n'en faut).
Le seul bémol se situe vers la fin du roman. Sur les deux derniers chapitres avant l'épilogue, j'ai trouvé que le style devenait un peu brouillon. Ne comprenant pas ce que je lisais mais me sachant à un moment clé, j'ai dû relire plusieurs fois les chapitres. Mais ce petit "incident" est bien vite effacé par un épilogue qui clos l'histoire en apothéose.
Dans tous les cas, on sent Romain Sardou bien dans ses souliers et à l'aise avec le sujet d'autant plus que les sujets religieux sont souvent abordés dans ces livres.
Pour résumer: Un livre à lire et pourquoi pas....à relire.

Ma note: 8/10

Les premières lignes: En ce 12 décembre 1287, cela ferait bientôt neuf mois que le trône du pape était vacant: les cardinaux électeurs réunis en conclave ne parvenaient pas à s'entendre sur le nom du successeur d'Honorius IV, mort au mois d'avril.

1 commentaire:

lasardine a dit…

ça fait quelques années qu'il dort profondément dans ma PAL, tu me donnes envie de l'en sortir!