mardi 18 décembre 2012

La guerre des boutons de Louis Pergaud

La guerre des boutons de Louis Pergaud, Folio, 287 pages

La quatrième de couverture: Il commença par la blouse, il arracha les agrafes métalliques du col, coupa les boutons des manches ainsi que ceux qui fermaient le devant de la blouse, puis il fendit entièrement les boutonnières, ensuite de quoi Camus fit sauter ce vêtement inutile ; les boutons du tricot et les boutonnières subirent un sort pareil ; les bretelles n'échappèrent point, on fit sauter le tricot. Ce fut ensuite le tour de la chemise : du col au plastron et aux manches, pas un bouton ni une boutonnière n'échappa... T'as pas de " caneçon ? " non ! repris Lebrac, en vérifiant l'intérieur de la culotte qui dégringolait sur les jarrets. Eh bien, maintenant, fous le camp !

Mon avis: Me voici plongée dans un grand classique moult fois adapté au cinéma.Complètement vierge de l'histoire n'ayant jamais vu aucune des adaptations cinématographique, c'est avec beaucoup de curiosité que j'ai entamé cette lecture.
Ce livre sent bon l'enfance et l'innocence. L'histoire est simple deux villages, deux clans rivaux de gamins qui se font la guerre. Nous suivons donc les péripéties des gamins de Longevernes qui mènent une bataille acharnée contre les gamins de Velrans. Une histoire plutôt cocasse et rafraîchissante qui change des romans bourrés de rebondissements que je lis habituellement. L'atmosphère du livre est particulière et m'a beaucoup fait penser à l'ambiance des livres de Marcel Pagnol, auteur que j'apprécie beaucoup.
Les personnages sont quant à eux très natures. Lebrac, le général en chef se montre comme un gamin très rusé, il est secondé par Camus dont j'ai trouvé le personnage très attachant. Ce qui est intéressant avec ses personnages, c'est qu'ils nous ramènent vraiment à notre enfance, nous montrant à nous adulte que ce n'est pas parce que ce sont des enfants qu'ils n'ont pas de préoccupations. Avec ces personnages, le vol d'un bonbon devient un grand crime et ce parfum de nostalgie m'a mis du baume au coeur.
J'ai également apprécié le style de l'auteur qui colle parfaitement avec un style un peu enfantin. Reprenant le langage des gamins, ce livre nous plonge d'autant plus dans l'univers de l'enfance. L'auteur a donc su s'adapter parfaitement à son sujet.
Pourtant et malgré tout ces points positifs, je ne suis pas tombée en extase face à cette lecture. Je ne m'attendais pas du tout à ça et je pense que je mettais fait une trop haute opinion de cette oeuvre, si bien qu'un goût un peu amer me reste à la fin du livre.
Pour résumer: Un beau roman sur l'enfance mais qui ne répond pas forcément à mes attentes.

Ma notes: 6/ 10

Les premières lignes: - Attends- moi, Grangibus! héla Boulot, ses livres et ses cahiers sous le bras.
- Grouille- toi, alors, j'ai pas le temps de cotainer, moi!
- Y a du neuf?
- Ça se pourrait!
- Quoi?
- Viens toujours!
Et Boulot ayant rejoint les deux Gibus, ses camarades de classe, tous trois continuèrent à marcher côte à côte dans la direction de la maison commune.

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