L’élu des
runes : 1 Hétaïra de Gérald Gambier, La Taillanderie, 413 pages, 19,90€
La quatrième
de couverture : Jacq Valente, photographe de province, amoureux bafoué et
passionné d’histoire a eu le tort de s’intéresser de trop près aux roses d’or
du Vatican.
De la rune d’or
des Vikings aux nazis de l’Ahnenerbe, sans compter le mystère de la tombe de l’abbé
Leroy, il se trouve entraîné malgré lui dans un monde qu’il ne maîtrise pas et
où cette rune va décider de son destin. Celui-ci croisera le crépuscule d’un
nazi repenti, l’avatar d’une hétaïre, un hacker génial, un faux marquis hanté
par la Fin des Temps, un homme politique déchu et l’esprit simple d’un ami qui
n’en est pas un.
Jacq Valente
perdra ainsi sa naïveté dans les eaux troubles de la trahison et de la mort,
devenues brutalement son quotidien.
La
couverture : Je trouve la couverture très énigmatique. Cette dernière met
en scène une femme nue de dos avec un tatouage de rose rouge sur l’épaule. Au centre, une représentation religieuse
mettant en scène le pape donnant une rose d’or à des prêtres. Il semble que ce livre soit pleins de
symboliques et ait un rapport fort avec le monde religieux.
L’histoire :
Jacq Valente, un photographe réputé pour ses photos de gastronomie, se retrouve
prit au piège entre plusieurs organisations à la recherche de la rose d’or pontificale. L’histoire
est pleine de rebondissements et démarre sur les chapeaux de roues. Le lecteur entre donc tout de suite dans l’histoire
comme happé par le mystère qui est entrain de se tisser autour du personnage principal.
De multiples rebondissements jalonnent le livre perdant parfois le lecteur par leur complexité. J’avoue
avoir décroché par moment où avoir été obligé de faire des retours en arrière
afin de mieux comprendre où le récit se situait exactement.
Les
personnages : Le personnage principal, Jacq Valente, est un photographe
dépressif, malmené par son ex. Le personnage s’avère très intelligent mais un
peu caricatural. Son caractère semble extrême tantôt Caliméro, tantôt Indiana Jones,
ce personnage peut aussi se montrer pédant et d’une ironie irritante. Elément
central du livre il m’a plus agacé qu’autre chose. Le livre met également en
scène Nathalie, jeune femme hétaïre, ex de Jacq et complètement manipulatrice, ce personnage a
beaucoup plus de relief que le personnage principal. J’ai trouvé que sa
psychologie était plus complexe et intéressante que celle de Jacq. Bien sûr, comme dans tout thriller, il faut un
policier. Ici, nous rencontrons Courtois un policier au fort caractère mais
très peu présent dans le livre.
Le style de
l’auteur : Comme je vous l’ai dit précédemment, le lecteur entre de plein
fouet dans l’histoire. Dans un premier temps, ce qui m’a frappé c’est que les
chapitres n’étaient pas réellement séparés et plutôt serrés. Volonté de l’auteur
ou de la maison d’édition, je n’en sais rien. Mais du coup, on se retrouve face
à un texte dense et très serrés. Tout le long du livre, l’auteur dissémine des
menus informations qui éveillent la curiosité du lecteur et lui donne envie d’aller
plus loin dans l’œuvre. Le style d’écriture est plutôt fluide et l’ensemble s’en
trouve agréable.
L’auteur
étant un spécialiste du symbolisme, c’est sans surprise que l’on retrouve de
multiples images symboliques, telle que la rose ou des énigmes. A propos du symbolisme, certains éléments ne
sont pas sans rappeler certains passages du Da Vinci Code. Ainsi, dans L’élu
des runes vous lirez « Sous la rose
se trouve la vérité » ce qui me rappelle personnellement que le secret du
code Da Vinci se trouve sous la rose ligne. Un des passages final de L’élu des
runes fait appel à des anges et à une flèche qu’il faudrait suivre…Ici c’est Anges
et Démons qui me vient en tête avec le fameux passage où il s’agit de suivre
les flèches des anges… Grande fan de Dan Brown, je me suis trouvée plutôt
agacée par ces passages.
Autre bémol,
les dialogues… Autant le récit est très agréable à lire autant les dialogues
sont pesants. L’auteur use de métaphores parfois un peu clichés. Certains
personnages sont pompeux et agaçants dans leur parole (notamment le personnage
principal). Le style est parfois maladroit (pourquoi préciser que quelque chose
est dit sur un ton ironique alors que le lecteur le sait bien ?!). Pour
moi, le pire dialogue se trouve aux alentours des pages 350… S’étalant sur
plusieurs pages, il est un exposé de plusieurs prophéties de la Vierge.
Contenant un symbolisme lourd et des précisions inutiles rendant le texte
pesant, ce passage m’a semblé être un véritable chemin de croix que j’ai
affronté en lisant en diagonale.
Les
dernières pages, quant à elle, ne sont pas décevantes et viennent relever le
tout, ouvrant un nouveau mystère et laissant entrevoir l’intrigue d’un prochain
tome de L’élu des runes.
Pour résumer :
Malgré des dialogues très maladroits, l’auteur signe un récit prenant qui donne
envie de lire la suite des aventures de Jacq Valente.
Le disque rouge-grenat
du soleil ressemblait à une énorme hostie sanguinolente. Avant de disparaître
derrière la courbure de l’océan, de ses derniers feux, il embrasait le ciel
entier d’un étrange dégradé de pourpre. Sur la côte, les habitants s’arrêtèrent
de travailler, fascinés par ce spectacle inhabituel et inquiétant. Un frisson
de terreur les parcourut, venu du fond des âges et entretenu par les invasions
vikings qui se succédaient depuis une quarantaine d’années dans la région.
Cette couleur présageait le sang.
Je remerice les éditions La Taillanderie et Les agents Littéraires pour leur confiance et cette lecture.
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